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Simone Ehivet Gbagbo contrarie gravement le Président Ouattara

La situation au Niger suscite des préoccupations et des débats au-delà de ses frontières. Dans une prise de position marquante, Simone Ehivet Gbagbo, personnalité politique ivoirienne et épouse de l’ancien président Laurent Gbagbo, a adressé des conseils à Alassane Ouattara, le président actuel de la Côte d’Ivoire, concernant la crise au Niger et la participation de l’armée ivoirienne à l’intervention militaire de la CEDEAO.

Simone Ehivet Gbagbo soulève des questions importantes concernant la légalité constitutionnelle de l’engagement de l’armée ivoirienne dans une intervention militaire extérieure. Elle fait référence à l’article 104 de la Constitution ivoirienne, qui stipule que la déclaration de guerre doit être autorisée par le parlement. Elle rappelle que tout désaccord entre les chambres doit être tranché par l’Assemblée nationale.

L’ancienne Première Dame appelle à la prudence et à la retenue, en soulignant que l’armée ivoirienne ne doit pas être utilisée ni par l’État ivoirien ni par la CEDEAO pour mener une guerre au Niger contre l’armée et le peuple nigériens.

Simone Ehivet Gbagbo critique également les sanctions imposées par la CEDEAO contre le Niger. Elle les qualifie d’illégales et déclare qu’elles n’ont aucune justification au regard des règles de la CEDEAO et de l’UEMOA. Elle va plus loin en qualifiant ces sanctions de crimes contre l’humanité, insistant sur leur caractère politique.

Elle interprète ces sanctions comme un avertissement aux peuples africains qui aspirent à lutter pour leur souveraineté. Elle estime que ces mesures restrictives renforcent l’opinion dominante selon laquelle la CEDEAO et l’UEMOA sont manipulées par les dirigeants en place pour protéger leurs régimes et leurs intérêts politiques.

Cette déclaration souligne l’importance des débats et des réflexions sur les actions entreprises par les organisations régionales africaines, ainsi que sur les implications potentielles de l’engagement militaire et des sanctions sur la souveraineté et la stabilité des pays concernés.

La position franche et incisive de Simone Ehivet Gbagbo met en lumière les préoccupations éthiques et constitutionnelles liées à l’engagement militaire et aux sanctions dans le contexte complexe de la région ouest-africaine. Son message suscite des discussions et souligne la nécessité d’une analyse approfondie des enjeux sous-jacents à ces actions.

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